A Collection of the State Papers of John Thurloe, Volume 7, March 1658 - May 1660. Originally published by Fletcher Gyles, London, 1742.
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'State Papers, 1660: January', in A Collection of the State Papers of John Thurloe, Volume 7, March 1658 - May 1660, ed. Thomas Birch( London, 1742), British History Online https://prod.british-history.ac.uk/thurloe-papers/vol7/pp805-807 [accessed 26 November 2024].
'State Papers, 1660: January', in A Collection of the State Papers of John Thurloe, Volume 7, March 1658 - May 1660. Edited by Thomas Birch( London, 1742), British History Online, accessed November 26, 2024, https://prod.british-history.ac.uk/thurloe-papers/vol7/pp805-807.
"State Papers, 1660: January". A Collection of the State Papers of John Thurloe, Volume 7, March 1658 - May 1660. Ed. Thomas Birch(London, 1742), , British History Online. Web. 26 November 2024. https://prod.british-history.ac.uk/thurloe-papers/vol7/pp805-807.
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January
A letter of intelligence from the Hague.
Samedy, le 10. Janvier, 1660. [N. S.]
Vol. lxvi. p. 205.
Le Sieur Otto Kraegh a fait sa proposition en Flammend, mais l'a exhibé par escrit en François. Il a harangué avec bonne grace, & une facon grave, & qui promet beaucoup de probité. Il a fait un recit pertinent & fort particulier de ce qui est passé, estant un abregé de ce qu'on a veu dans le manifeste de Dennemarc. Le principal aura esté un compliment de remerciement de ce que cest estat a assisté leur roy, & auroit dit entre autres, qu'eux & leur posterité seroient redevables à cest estat de la conservation du sceptre & couronne de Dennemarc, & des droits, privileges, & libertés des sujets, en outre demandants des commissaires, qui leur donnes le Sieur Huygens & autres.
Les ambassadeurs de Dennemarc ont chassé certain valet Francois, & ont promis de chasser celuy, qui a coupé le bras du laquay de l'ambassadeur de France; & ils ont retenu leur carosse de l'audience aujourd'huy; & à ce soir ont fait remercier l'ambassadeur de France de ce qu'il a envoyé son carosse à ce matin. La princesse douariere aussy a promis de chasser un laquay, qui a assisté contre les chevaux & carosse de France. Les estats generaux ont donné par les Sieur de Gent & le raet-pensionaire Un verbal ou escrit, signé de la main du comte de Flodroff & du Sieur de Schulenborgh, desadvouant tout ce qui est passé au desadvantage du carosse de l'ambassadeur, qui encore desire, qu'on chasse le messager, qui a porté la parolle à l'escuyer de l'ambassadeur de France, qui toutefois declare, que le comte de Flodroff & le Sieur Schulenborgh ce luy ont commandé; mais eux le nient.
Lundy, le 12. Jan.
L'ambassadeur de Thou a par memoire fait plainte aux estats generaux du messager, qui a portée la parolle à l'escuyer & cocher de l'ambassadeur, qu'il auroit à se retirer avec le carosse, desirant que le dit messager soit chassé & chastié.
Le dit messager a esté valet du Sieur Veth, & maintenant est en voyage. Aussy le dit messager est examiné, & a declaré & tesmoigné de méme façon, comme le comte de Flodroff & Schulenborgh.
L'on a resolu d'envoyer le commis Spronssen à l'ambassadeur de France, à luy dire, que le dit messager a declaré comme le comte de Flodroff, & que trouvant plus de faute, on le punira, mais qu'à present il est absent; & si le sieur ambassadeur n'est pas content, on le lairra faire.
Le response à donner à Sieur Cojet est leu, & prest à luy estre donnée.
Des estats d'Oost-Frise est venu la somme de 86300 francs, y manquant environ 10000 francs, dont ils jettent la faute sur le prince d'Oost-Frise, suppliant la mainforte contre le prince.
Mardy, le 13. Jan.
Le commis Spronssen a rapporté d'avoir parlé à l'ambassadeur de France, qui ne pouvoit pas croire, que le messager estoit allé en message à son tour, mais qu'on l'avoit eloigné expressement; desiroit qu'à son retour on l'examinast plus expressement; dit avoir escrit & envoyé le tout au roy, & attendra ce que S. M. ordonnera.
Il n'y a eu qu'une lettre du Sieur Haren du 2. Janvier de Copenhagen, disant, que les autres estoient à Elsenor à l'invitation des ministres de France & d'Angleterre, sans escrire autre chose de la pacification.
Cependant la flotte de Ruyters de la proviande & de bois touts estoient bien arrivées.
Dans les affaires ou conferences, soit avec les ambassadeurs de Dennemarc, soit avec les Suedois, n'est rien receu seulement, que le Sieur raet-pensionnaire feroit tenir au Sieur Cojet sa response, ou rien n'est changé que le mot delegatus & ablegatus, d'autant que dans la credentielle du roy même estoit ce mot d'ablegatus.
La Zelande a faite pleinte des certains navires marchands, tant Hollandois que Hanseatiques, que le gouverneur Lockhart avoit fait arrester à Dunquerque, sur quoy sera faite pleinte. Tant du duc que des estats d'Oost-Frise sont venues les sommes d'argent, qui devoient estre payés le 1. Novembre passé.
Mecredy; le 14. Jan.
Le Sieur agent de Heyde a porté au Sieur Cojet ce matin la response sur la proposition. Il a rapporté, que le Sieur Cojet luy a asseuré la victoire des Suedois près de Bahuys sur la cavallerie de Norvege, environ mille chevaux; & que le roy de Suede alloit poursuivre la victoire.
J'ay de bon part, que le roy de Suede a laissé entre les mains des embassadeurs des trois estats un instrument de paix semblable au traitté de Roschild. Le roy de Dennemarc retien droit non seulement Drontheim, mais aussy Bornholm: mais le roy de Suede auroit pour cela le sief de Bahuys 10 navires de guerre, & 2000 soldats, item le bien des gentilhommes en Schonen contre une piece d'argent.
Le susdit agent a porté aussy aux ambassadeurs de Dennemarc leur resolution, portant commission au Sieur Huygens, offrant la conference, qu'ils auroient demain, nisi causa.
Le Sieur Cojet ira à Amsterdam.
Les deputés des admirautés ne sont pas encore venus.
Jeudy, le 15. Jan.
L'agent de Heyde, ayant veu le Sieur ambassadeur de Thou par autre occasion, a rapporté, que derechef son excellence avoit fait mention du messager, qui l'avoit affronté, & qu'il desiroit satisfaction. Ou a prins mal cela, croyant luy avoir satisfait plus qu'asses. Les ambassadeurs de Dennemarc, veu le Sieur president, notifiant leur desir de venir en conference plus expresse, qu'ils estoient icy à grand fraix, que le temps s'en alloit, le Sieur Huygens & autres ont declaré là-dessus d'estre prest, si qu'apparement demain ils l'auront.
Des admirautés n'est comparu personne, que celuy Tarlinge.
Des estats de Hollande aussy n'est encore venu personne.
L'abondance des vivres à Copenhagen est si grande, qu'on a resolu d'escrire au commis des vivres illec de vendre ⅓ de sa provision.
Toutes les provinces ont fourny leur quote dans les 800 mille francs, petitionnés pour le revictuaillement de Copenhagen, horsmis la Zelande.
Le Sieur Cojet, recevant sa response, avoit demandé à l'agent, si on luy donneroit bientost une conference. Cela rapporté sust raillé, & dit, s'il avoit bien leu sa response, qu'à la fin il le trouveroit.
Le Sieur ministre d'Espagne a demandé, que le nombre des juges à la chambre mypartie soit completté de ce costé icy.
Vendredy, le 16. Jan.
Il est vray, que dans la response donnée au Sieur Cojet n'est pas mise la clause, que préliminairement il aye à expliquer les periodes de la proposition; Certorum bominum, &c. item quorum ausu, &c. mais l'on a trouvé à-propos de ne l'y inserer pas, ains d'en faire une resolution à-part, que dans la conference cela sera mis.
Les ambassadeurs de Dennemarc n'ont pas encore requis conference.
Il y a eu debat & conference avec le conseil d'estat touchant certains 5000 ryx-dalers, que le Sieur Vogelsangh a escrit avoir besoln, sans dire à quel propos, en quoi on n'a pas voulu consentir, au moins pas encore. Sur l'estat de guerre de même qu'on forme à present, il y a eu des contestations.
Intelligence.
Vol. lxvi. p. 123.
Le samedy septiéme jour du present mois de Fevrier, le Sieur Milet soubs gouverneur de Mons. le duc d'Anjou, fût envoyé de la part du roy à Mons. le comte de Dona, avec lettre de creance de Mons. le cardinal, & luy dit, que sa majesté desiroit estre maitre de l'affaire d'Orange, & qu'y ayant division entre les princesses pour raison de la tutelle du prince, c'estoit à luy à eu estre le legitime tuteur; & qu'en cette qualité Monsieur le comte de Dona eut à luy remettre la place. A quoy le dit Sieur comte respondit, que n'estant point dans Orange soubs le serment sa majesté, mais soubs celuy de prince, qui luy en avoit comme la conservation & de la tutelle, qu'il avoit continué dans cet employ, il ne pouvoit donner aucune response à sa majesté qu'auparavant il n'en eut donné avis en Hollande à Madame la princesse douariere, & receu ses ordres, aux quels il se conformeroit; que pour cest effect il alloit depescher un courier. Et le dit Sieur Milet luy repartit, que sa majesté estant venué eu Provence pour ceste affaire, aussi bien que pour celle de Marseille, elle n'en vouloit point sortir, qu'elle n'en eut veu la sin, qu'elle estoit presse d'empartir, & qu'elle avoit vint milles hommes pour forcer le Sieur comte de Dona, si il ne vouloit pas luy ob ir: que le terme du retour du courier estoit bien long; & si l'ordre de Madame la princesse douagiere estoit de ne remettre pas la place, qu'est ce qu'il fairoit. Le dit Sieur comte respondit, qu'il ne pouvoit que l'attendre, & que quand se vint mille hommes seroient sur bord du fosse de la citadelle d'Orange, il ne pourroit respondre autre chose. Le Sieur Milet luy repartit, qu'il estoit assez estrange, que luy seul dans l'Europe resistat aux volontés du roy, qui estant à ses portes, viendroit en personne se faire obéir. A quoy le dit Sieur comte ne repliqua, si non qu'on considerât à quoy son devoir l'obligeoit; & le lendemain diman che le dit Sieur Milet s'en retourna a la cour avec Mons. de Montaubon, que son eminence luy avoit adjoinct.