State Papers, 1659: November (2 of 2)

November (2 of 2)

A letter of intelligence from the Hague.

Samedy, le 15. de Novemb. 1659. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 137.

L'admiral Opdam à esté dans l'assemblée, delivrant credentielle de S. M. de Dennemarque; et apres quelque rapport sommier, a dit, que sa dite majesté luy avoit fait present de trente mille francs, et son fils une pension annuelle de trois mille francs sa vie durant; mais qu'il n'avoit ofé ny voulu accepter sans permission de l'estat; sur quoy estant deliberé, Messieurs de Hollande l'ont transumé, et discours particulier a esté tenu sur cela, que ce pourroient bien estre les soixante mille francs, qui ont esté tant pressé icy par le Sieur Vogelsanck et le sieur Charisius. Le sieur president a respondu au Sieur d'Opdam simplement, que le retour de sa personne en bonheur et santé esto it agréable, et qu'on requiroit son journal et rapport par escrit, pour l'examiner; et à la plus part à semblablé cette soupe de soixante mille francs trop grasse.

Le Sieur Cojet a notifié au sieur president de l'assemblée, qu'il estoit arrivé icy, est qu' estant indispost, il esperoit neantmoins au commencement de la semaine future de requerir audience.

L'on n'a pas resolu de luy envoyer aucun pour congratuler. Voire fust dit par ceux de Zelande, comme les nostres n'ont osé ny peu venir auprés de son roy, qu'en demandant permission et pasport, que de méme il eust demander semblable permission et pasport, devant que venir icy.

Le sieur ministre d'Espagne a requis libre pasport pour les meubles de Don Juan.

Les deputés de Nycoping du 4 9bre ont escrit d'avoir fait leur proposition publique et en particulier pour induire le roy au traité du 21. May, &c. et qu'ils y estoient fort bien traité comme ceux de France et Angleterre, en attendant la resolution du roy.

Le Ruyter escrit, que les troupes sont embarquees un peu contre cœur, et aussy pas tout.

Lundy, le 17. dito.

Il y aura eu une lettre de l'evesque de Munster en Latin; qui fait grande pleinte des deputés de Munster; les accuse de crime de lése majesté; et dehorte cest estat de l'assistence qu'on pourroit avoir intention de donner à la ville, ou bien, si cest estat voudroit assister une mauvaise cause, que le sieur evesque tascheroit aussy sub quovis clypeo de maintenir son bonne cause.

Du sieur Vogelsancke a esté une lettre particuliere, contenant qu'il avoit donné sa caution pour certains onze mille francs, dont le roy avoit grandement besoin. Il dit que dans peu il auroit derechef besoin de certaine somme; pour laquelle somme on le sollicitoit aussy; mais qu'il s'en excuseroit.

Le sieur ministre d'Espagne aura derechef fait pleinte par memoire touchant le pais d'Outre-meuse; sur quoy dans peu il y aura une conference.

L'affaire du marbre, que le comte d'Oldenborgh a fait venir de Cologne pour sa tombe, a esté sur le tapis; pour exemption de licentes estant arresté à Aernem, l'on a bien ordonné à l'admirauté de les affranchir; mais l'admirauté declare d' avoir besoin de son revenu en ce temps fascheux. L'on croit, que la Hollande en leur particulier le fera.

Mardy, le 18. dito.

Comme hier a esté la lettre de l'evesque de Munster, ainsy aujourd'huy le sieur resident Friquet de la part de S. M. Imperiale a fait livrer aux estats generaux un memoire, par lequel il represente le tort, que la ville de Munster a, et dehortant cest estat de l'affaire, et ne s'en mesler point.

Cela est de même mis en mains du Sieur Ommeren et autres pour examiner, &c. L'assemblée a derechef este occupée par les sommes d'argent, que la Dennemarc requiert; et choses qui concernent cela.

Il y a quelque avis preliminaire de comment la paix seroit conclue entre les deux roys du nort, aveque exclusion de l'empereur et Brandeborgh. Mais ny de Copenhagen ny de Falster n'est rien venu, ny du haut quartier de l'electeur de Brandeborgh.

Mecredy, le 19. dito.

Du Sieur ministre d'Espagne il y aura esté une nouvelle pleinte contre la sentence donnée par le conseil d'estat contre ceux de Slypendam en Flandre, desirant surseance, &c.

Le dit conseil a esté dans l'assemblée des estats generaux, pour en fin trouver les 60 mille franqs pour le roy de Dennemarc: enquoy en fin on est tombé d'accord, de quoy on le prendra; et à cela seront entre autrés appliques les gages des 60 officiers envoyes l'hyver passé en Norwage, et cela sera remplacé de tels subsidies des provinces.

De l'audience du Sieur Cojet point de nouvelle encore, si qu'il attendra apparement l'issue du traité à Nycoping, et du desein au Funen. Et en un mot, il fera la guerre à l'œil, & succenturiat d'Appelboom.

Jeudy, le 20. dito.

L'on a derechef resolu de faire office par le sieur de Gent, et autres pres l'ambassadeur de Thou et par l'ambassadeur Boreel en France, et par le sieur ambassadeur Nyport en Angleterre, à ce que le roy de France ny la republique d'Angleterre ne veuillent pas plus assister le roy de Suede ny par argent, ny par navires, ny par hommes, à fin de l'obliger tant plus et mieux à la paix.

Il y a eu advis de l'admirauté de Zelande touchant le navire de Lubec mené à Copenhagen, desirant que le dit navire soit mené en ce pais-cy pour estre jugé par l'admirauté ou ressort le capitaine qu'il a prins.

Il y a esté rapport du Sieur Ommeren et autres ayant examiné l'affaire de Lith, rapportant que lit est soubs la Meyerie, sur quoy est trouvé bon d'ouir les raisons du sieur Schil envoyé de l'electeur de Coloigne, soustenant que cela est de l'evesché de Liege.

Les deputés de Munster auront demain audience dans l'assemblée de Hollande.

Vendredy, le 21. dito.

Le sieur Cojet en fin a fait presenter sa lettre de creance, qui est couchée en termes de civilité. Il a fait dire de requerir audience pour demain, si sa disposition le permettoit. En quoy s'usera la façon cy-devant pratiquée, ayant la qualité d'ablegatus, comme autrefois le sieur Cantersteyn.

Le sieur de Gent aura proposé à cause des troubles et executions, que fait le drossard Woouter vander Meer au pais de Outre-meuse, que l'on fourniroit à Perster l'argent pour satisfaire à vander Meer, à fin de demeurer cependant en possession.

L'on aura arresté un placard avocatoir pour retirer tous matelots du service de Suede, qui sont natifs d'icy.

Le sieur Boreel escrit de la mort subite du prince d'Espagne: le sieur Reede n'en sait nulle mention.

Le sieur Boreel demande aussy permission de venir icy vers pasque, pour enterrer le corps de sa femme.

Nieupoort, the Dutch embassador in England, to De Witt.

Vol. lxvi. p. 135.

My Lord,
Since my last of the 14th instant I have received yours of the 7th, and last night that of the same date. By the next I hope to understand, that the government hath given me leave to return home; in regard, I perceive, with great joy in both your last letters, that you do promise to second my instant request. I hope there will be a ship sent over hither to transport me, which shall not be expresly obliged to any convoy, that so I may order my departure the better for the service of the state.

A person of quality signified to me to-day, that the three commissioners of Monck sent out of Scotland were arrived here privately (fn. 1), and that there was no doubt to be made of the accommodation, especially now, that the city of London will not engage in the quarrel, but doth promise to help to prevent and quell all commotions and disturbances: that the fleet, and also Ireland, do conform themselves to the army here; and that there is nobody in England, that dares oppose it, but in words and pasquils. Mr. Downing hath assured me, that he will contribute all good offices for the confirming of the amity between both states; but I find generally their words better here than their effects; yet many judicious men judge, that for both there can be nothing more necessary thought on, than a real and sincere amity. I thank your lordship for the care you take for the payment of the freight of the coals at Copenhagen at their arrival there. But in regard of the troubles about Newcastle, and that the season of the year is so far spent, the merchants could get no ships to their minds; but now they have assured me, that there be some that lie ready. To-morrow I will speak with them, and hasten them to send them away. I am informed, that the lords plenipotentiaries are sent for home. When the form of government is agreed on and established, I hope I shall be better able to penetrate into affairs, and give a more certain account, what course they intend to steer here, as to the affairs of the north. The merchants here do very much desire a peace with Spain, and are possessed with extraordinary malice against the United Netherlands; but when it pleaseth God, it is better to be envied than pitied. I hope God will direct all things for the good of our state.

Westminster, Nov. 21. 1659. [N. S.]

A letter of intelligence from the Hague.

Lundy, le 24. Novembre, 1659. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 143.

Le Sieur Charisius, resident de S. M. de Denhemarc, a requis exportation d'ammunition de guerre pour Luckstadt, ce qui est accordé en payant les convoys et licentes. En sin le Sieur Cojet a requis audience pour demain, et pour sa conduite sont nommés le Sieur de Gent et Ripperse.

Les deputés de Munster ont eu audience aussy dans les estats de Hollande, qui ont nommé les villes de Dorth, Haerlem, Amsterdam, Alckmar, Horn.

La Hollande est en nouvelle conference touchant une bonne somme, que le roy Poloigne desire luy estre prestée sur son peage à Luckstadt.

Mardy, le 25. dito.

Notification est venu, qué le comte Mirande, ambassadeur, de Portugal, seroit arrivé à Rotterdam; pour la reception duquel est donné ordre au maistre d'hostel Hessels.

Le Sieur ministre d'Espagne aura esté en conference sur les affaires d'Outre-meuse, luy estant propose un interim et accommodement, que cest estat en ostera les 300 hommes, qui y logent; et on fera avoir aux Espagnols, ce que leur vient de Beden; et autre chose, ce que le Sieur ministre auroit accepté.

Une lettre des estats de Frise aura esté leue dans les estats generaux en faveur de la ville de Munster dans icelle, la Frise declare asses clairement, qu'elle aidera vigoreusement la dite ville, en cas que par mediation on effectue rien. De cela est prins copie pour les provinces.

Le Sieur Cojet a fait une proposition en Latin: aura discouru du passé, aura offert adjustment touchant tout, specialement sur le traité d'Elbing. Il a demandé commissaires; qu' on luy a donné. Que le bagage des ambassadeurs en Zelande seroient pillés, est abus.

Mecredy, le 26. dito.

Le sindic de Munster a presenté un long memoire en Haut-Allemand contre celuy du Sieur ministre Imperial; lequel, pour estre Allemand, a estré baillé pour estre translate; et puis sera aussy mis en mains des membres deputés de Hollande, qui aujourd' huy ont eu une conference dessus les affaires de Munster, mais sans faire rapport encore. Cependant la ville d'Amsterdam est portée à un accommodement.

Sur la proposition du Sieur Cojet sera conference demain, non pas avec luy-meme, comme il a requis, mais pour concevoir une response à donner sur sa proposition; dans lequel concept responce l'on luy demonstrarera à l'œil, qu'il a tort, et que cest estat a raison.

Ceux d'Amsterdam demeurent encore en leur dessein de exiger raison du Sieur d'Opdam de le qui est passé au Sont, ayant fait examiner et faissant encore examiner des capitaines, qui ont esté au combat.

Les admirautés sollicitent de l'argent pres de ceux de Hollande.

Jeudy, le 27. dito.

Ceux de Frise ont fait lire leur resolution; par laquelle ils lient et limitent leurs consentes ou subsides pour Dennemarc à la cause ou protection de Munster. Si que leur resolution est bein plus vigoreuse que non pas la lettre escrite aux estats generaux, qui ne parle que de la mediation.

Les autres provinces ont trouvé cela fort estrange; veu que le danger de Dennemarc est trop pressant, et trop passent. Voila pourquoy est resolu d'escrire aux estats de Frise à fin de les disposer autrement; et toutesois que les autres provinces donnent aussy à connoistre leur bonne inclination.

Pour la reception du comte Miranda sont nommés les Sieurs Crommon et de Renswoude, au pont du Hornbrugge; mais il n'est pas encore prest avenir.

L'on sestonne pourquoy icy l'ambassadeur de France ne fait pas encore nulle notification de la paix.

Quant à la conference sur la proposition du Sieur Cojet, n'est rien fait encore, et cela viendra premierement de Hollande.

Vendredy, le 28. Novembre.

Le Sieur resident Charisius a par memoire recommandé l'expedition du second convoy de vivres et necessités requis pour Dennemarc.

Le resident Cojet a fait plainte par un memoire expres de ce, que hier l'on a prononcé sur une affaire litigieuse entre la dame de Malsen contre le regime de Cleve, touchant des contributions, que ce regime electoral de Cleve a prins au prejudice des habitants de cest estat; mais sur cela n'est encore rien fait.

Sur un memoire touchant une navire de Lubec, est resolu de voire le retroactes.

L'admirauté d'Amsterdam a fourny à Messieurs de la ville d'Amsterdam des attestations de caption, au prejudice du Sieur d'Opdam.

Sur la proposition du Sieur Cojet n'est encore rien sait; ains on attend ce qu' apporteront les nouvelles de ce soir; mais la response ne manquera pas.

Secretary Thurloe's account of disbursements for intelligence, &c.

Vol. lxvi. p. 158.

Jo. Thurloe.

Nov. 17. 1659.

Vol. lxvi. p. 160.

By order of the council dated Jan. 20, 1658. it appears, that Mr. secretary Thurloe past an account of moneys received, and disbursed by him upon the business of intelligence and other services, amounting to 2410 l. between the 1st of May, 1657. and the 15th of the said January, whereof he was acquitted.

Memorand. that in the said account there is one sum of 300 l. for which no acquittance is produced, the money not being paid yet; but which he stands engaged to pay for the said service; also one sum of 2 l. another of 6 l. and a third of 60 l. for which no acquittances are produced, the last of them paid by his own hands.

Also here are eight sums included in this account, amounting in the whole to 92 l. paid to several persons at several times before the commencement of this account being omitted in the former, and allowed in January last, the moneys being by his directions paid by Mr. Nuttley, and not brought to account to Mr. secretary, till the said account was past.

Mr. secretary demands allowance of 387 l. 7 s. 4 d. as so much lost to him by the reason of the late insurrection of Sir George Booth, as by certificate from four clerks of the office; which demand is grounded upon a clause in the letters patents, upon which there is the increase of 4000 l. rent per ann. whereby it is provided, that if the said increased rents cannot be raised by reason of war intestine or foreign, the decay of trade, &c. then the commissioners of the treasury are directed to make a proportionable abatement of the said rent according to equity, as the case shall require. He likewise demands allowance of 602 l. 6s. 4d. for the postage of the letters of the members of parliament between the 5th of February, 1658. and the 13th of April, 1659. as also of 344 l. 8 s. 9 d. for like letters of members of parliament between the 7th of May, 1659. and 29th of September last, as by certificate of the clerks of the office, he being not obliged to carry any other letters free than what are in his letters patents particularly mentioned, the letters of members of parliament not being included therein.

Memorand. The letters patents are grounded upon an act of parliament in 1656. whereby the office of post of letters both inland and foreign was settled in the state for ever, and power granted to the protector to let it for eleven years at such rent as he should judge reasonable.

A paper of the Dutch embassador in England.

Vol. lxvi. p. 151.

The subscribed embassador of the lords the states general of the United Netherlands findeth himself obliged by express orders of the said lords his superiors to represent to the present government of the commonwealth of England, that their extraordinary deputies to the kings of Sweden and Denmark have neither directly nor indirectly committed, nor omitted, nor refused any thing on their side contrary to the contents and the true meaning of the respective agreements made and concluded at the Hague on the 21st of May, the 24th of July, and the 4th of August last past, and especially not in that particular alledged by the late general, and one of the plenipotentiaries of this commonwealth the lord Edward Montagu, to excuse the unreasonable withdrawing and sailing away with the English navy out of the Sound. For they have been ready and willing (according to the second article of the said agreement, bearing date the 4th of August aforesaid) to join a considerable number of ships of war of the fleets in the immediate service of the said United Netherlands; and withal, that the same might, without loss of time or procrastination, act, and effectually procure, that the detractor or detractors of the peace so much desired might re ipsa be compelled to admit the same on the conditions, which have been expressed in writing on the 24th day of July aforesaid. The said extraordinary court have also declared themselves sufficient, how to re-establish the said peace in the speediest, safest, and most efficacious manner without any loss of time; and have not pretended at all to expect or to desire any new order or direction from the lords their superiors, so that the detriment and inconveniencies, which are unfortunately happened since, by reason that the said peace hath not been established in the summer season, can no ways be imputed unto him. It is true, that they desired to deliberate, and to consult with the right honourable the plenipotentiaries of England, what number or part of the fleets and militia, as well of England as of the United Netherlands, should a little after return homewards, leaving there so much as would be sufficient to bring things to an happy issue, according to the agreement of the 24th of July aforesaid; which was expresly so stipulated and agreed at the Hague, as appeareth by the last article of the said agreement signed and concluded on the 4th day of August aforesaid; and in pursuance thereof, after a deliberation and consultation with the before-mentioned plenipotentiaries of England, they have written to the said lords their superiors, desiring their special direction and order, what ships of the United Netherlands should return, and in what harbours; which was not against any agreement at all, but very just and reasonable, it being notorious, that it was not the withdrawing of ships, but the conjunction of forces, that would be conducing to the establishment of peace; and the clause in the second article of the treaty concluded on the 4th of August, 1659. aforesaid, mentioning, that no new orders should be expected from their respective principals, is only relative to the matters contained in the same article, and not at all to the third article, which being posterior doth follow, and which doth dictate only, that the respective public ministers of England, and the United Netherlands, should deliberate and consult, &c. And it appears by the treaty or article agreed on at the Hague aforesaid on the 12th day of September last past with the public minister of England residing there, that it was not at all contrary, but according to the said treaties and agreements concluded at the Hague aforesaid, that it should be done in such a manner.

The said subscribed embassador findeth himself further obliged to represent to the present government, that by the said agreement of the 21st of May aforesaid the commonwealth of England, as well as the state of the United Netherlands, are both bound to desist from giving any aid or assistance whatsoever to him, who should refuse to make peace upon just and reasonable conditions, and that for as long as he should continue in that resolution of refusing peace. And both England and the United Netherlands have further obliged themselves, by the agreement concluded at the Hague aforesaid on the 24th of July aforesaid, as appears manifestly by the last article of the same treaty or agreement, that after the expiration of the fifteen days therein mentioned, neither the English nor the Netherlandish fleet or militia should be permitted to assist or give any aid or countenance any wise, either or both the parties, who, after that the said fifteen days should be elapsed, should not admit the conditions of the peace mentioned in the foregoing articles of the said agreement; but that to the party, who should consent thereunto, all aid and assistance should be given; and that it should be endeavoured by joint arms and forces effectually to compel the detractor to admit of the peace so much desired on the conditions before-mentioned.

In pursuance of which respective agreements addresses have been made by the respective public ministers to the kings of Sweden and Denmark. What delays and subterfuges have been practised by the first-named king, before the said public ministers were admitted to audience, and how they were dealt withal, when they had propounded the conditions of the so much desired peace, according to the said agreements, is so public, it being done before so many courtiers and officers of the king of Sweden, that it is needless to repeat it. But the king of Denmark did entertain the before-mentioned public ministers with all respect and civility, and did not only by word of mouth assure them of his good inclination to the re-establishing of the peace; but declared it in writing, and gave it under his hand and seal on the 25th day of August last past: that on a more diligent consideration on the matters which had been propounded both by word of mouth, and writing by the Lord, the mediators on the 18/28th of the said month of August, concerning the perfectioning and accomplishing the affairs of the peace he had consented to, all as he did consent by his declaration, as far as did agree with the articles concluded and agreed between the three states on the 21st of May, the 24th of July, and the 4th of August, concerning the establishing of the peace between himself and the king of Sweden; and perceiving, that the king of Sweden was averse to the treaty of peace, by the mediation of the before-mentioned respective public ministers, pretending that he was desirous to treat with the king of Denmark or his commissioners without the said mediators. The king of Denmark at the instance of the same, and especially of the right honourable the plenipotentiaries of England, and the extraordinary deputies or commissioners of the United Netherlands, did condescend thereunto; and his commissioners presented his demands in writing, being contained in five points, which were delivered to the lords the commissioners of the king of Sweden. And though the king of Sweden had neither by word of mouth by himself, nor by the lords his commissioners, much less in writing, declared his consent to the matters agreed on at the Hague, as is before expressed; yet did the king of Denmark at the instance of the said lords the mediators declare on the 18th day of September his consent to the reintegration of the said treaty of peace: and that he did conceive, that the place for the said treaty of peace would be convenient between the city of Copenhagen, and the camp of the Swedish army, or any other near the said city. The before-mentioned public ministers of England, and the United Netherlands, after the several delays and tergiversations on the side of the king of Sweden, did in writing under their hands assure the king of Denmark on the 18th day of September aforesaid, that to the end the asoresaid peace might the sooner be obtained, that without cessation the king of Sweden should be compelled by all the forces to accept, and till he should accept of the conditions agreed on between the ministers of the three states, as being just and honest. All which being duly considered, the said lords the states general do conceive, that it is needless to propound new treaties; but that it is fit and just, that the former agreements here before expressed should be duly executed and performed, and that a general declaration of a readiness to enter into such further treaties, and is altogether ineffectual in the present conjuncture; and therefore have the said lords the states general of the United Netherlands ordered, that the said subscribed embassador should in their name, and on their behalf, desire, that the said former agreements may be sincerely performed, not with words, but works. And in specie, that in pursuance and according to the before-mentioned fourth article of the treaty concluded, it may please the present government of this commonwealth to withdraw, and to recall effectually out of the king of Sweden's service, all English, Scotch, and Irish regiments; as also all officers, soldiers, and mariners of the same nations, who are yet employed, or to be found in the said king's service. And further, that according to the said agreement concluded on the 24th of July aforesaid the present government may keep with their forces, to compel the king of Sweden to accept of the said peace. And that to all admirals, vice-admirals, commanders, and sea captains, together with the governors and officers of the ports and places in the immediate service of the commonwealth of England, express orders be given to seize and to detain all Swedish ships, as well merchants as men of war, in such a manner as the said lords the states general of the United Netherlands have ordered, and commanded the same on their side. And lastly, that it may please the present government to order effectually and speedily, that some victuals, sea-coals, horsemeat, and other provisions, may be sent for the supply and relief of the before-mentioned city of Copenhagen, still beleaguered by the Swedish forces. To all which the said subscribed embassador doth most sincerely and instantly beseech, that he may obtain a speedy and specific answer. Give the, &c.

23. November/3. December, 1659.

A letter of intelligence from the Haguc.

Samedy, le 6^me de Decembre, 1659. [N. S.]

Vol. lxvi. p. 153.

L'on a esté si surpris dans le bon succes de Funen, qu'autre chose de remarque n'a esté faite aujourd'huy.

Il y a esté parlé de la neutralité de la riviere de l'Elbe; qui les rois du nort se doivent declarer sur cela plus expressement.

Rememoration a esté fait pour donner une response au sieur Coyet, qui par ses propositions difficilement maintiendra ce que le roy son maitre n'a pu maintenir par ses armes; et si la prudence du passés et des retroactés juge le future, on doit avoir très-mechante opinion de Schoonen, Blecking, et Hollandt; et qu'il le maintiendra aussy mal que Nyberg et Funen: et ne pouvoit faire avec reputation ny la paix ny la guerre, qu'il valoit mieux d'en elire la premiere.

Lundy, le 8^me dito.

Avec le sieur ministre d'Espagne est arresté, 1. Qu'au drossard Vander Maire seront contés 25 mille florins; et, 2. Que le clergé continueront reçevoir leurs revenu. 3. Qu'au reste sera attendu le retour de l'ambassadeur, et demeurera en estat.

L'advis de Hollande sur Munster est leu: demain sera resolu, et apparement selon cela.

Avec advis des sieurs Hauterive et Beverwert sera envoyé acte à col. Killegrew de commander les regiments; et même aussy à Copenhagen, si le sieur Pichler vint à mourir.

Mardy, le 9^me dito.

Il n'y a point eu des lettres de Copenhagen. Il est resolu de ne donner pas copie de cette lettre de le Maire sous son nom; à cause qui'l parle contemptiblement de Danois.

Il y a eu une lettre de Lubec et Hamburg sur l'affaire de la navire de Michel Suke de Lubeck; item, une memoire sur le même sujet mis en mains de l'admirauté d'Amsterdam.

Sur l'affaire de Munster n'est encore rien conclu.

Sur la reception de l'ambassadeur de Portugal sont nommés les sieurs Lampsins et Beeck.

Il a fait requerir d'estre assisté du secretaire dans l'audience, principalement si l'ambassadeur d'Espagne a esté assisté de son secretaire; mais on entend, qu'on n'admet à l'audience, que tel, qui est nommé dans la credentielle.

Mecredy, le 10^me dito.

Enfin la Hollande a produit et proposé son advis d'envoyer des ambassades vers l'Espagne et France, pour congratuler ces monarques sur la paix saite, &c.

Aussy la Hollande a consenty à l'envoye de douze frigates, pour assurer la mer Mediterranée.

Item, elle a urgé la retour du capitaine Cortener vers la fin de l'année, et avec la dernier esquadre de la flotte, qui reviendra icy. Il est amis de l'admiral Opdam et de la Hollande, ou la plus part le desire & a c'est signe, qu'Opdam a encore des amis en Hollande; et il y a l'apparence, que les autres provinces s'y conformeront.

Il y a eu quelque nouvelle dispute ou scrupule à l'occasion de la commission du colonel Killegrew, si ce fera un regle, que consecutivement le plus vieil colonel en ces temps en Dennemarc commenderont.

Quant à Munster, la Hollande et la Frise ayant chacun dit son advis, l'on a sommé les autres provinces de se declarer aussy.

Jeudy, l' 11^me dito.

Le concept interim pour le gouvernement de pais d'Outre-meuse, arresté avec le sieur ministre d'Espagne, est leu: la conclusion est remise jusqu' à demain.

La Hollande a fort insisté pour recevoir les compagnies, qu'elle a prestée à l'Overyssel durant la saison de l'estat; à quoy Overyssel a fort contredit.

L'audience de l'ambassadeur de Portugal est remise jusqu'à samedy; mais l'ambassadeur requiert fort, que ce soit demain. Les railleurs disent que c'est pour le sabat.

L'on a commis le conseil d'estat de s'enquerir, si le commendeur à Aerdenberg ne fait point d'exces touchant Slippendam.

Vendredy, le 12^me dito.

L'ambassadeur de Portugal a eu audience; il a parlé assez court et en Portuguaise, mais il aura donné en Latin: la substance sera, qu'il excusera le dilay de la paix, jettant la faute sur Don F. Telles, appellant son fait perfidum scelus.

Le sieur Boreel a derechef et encore escrit du lastgelt, ce qui sera un point d'instruction pour les ambassadeurs vers Paris.

Estant donné commission de mettre par escrit l'instruction en Holland, manquoit fort peu à la reponse à donner au sieur Coyet.

La Geldre ayant à donner la compagnie colonelle du colonel Wynbergen, en ont fait deux compagnies et deux capitaines, à quoy s'oppose à present le conseil d'estat; et sur ce sont ordonnés des commissaires.