Cecil Papers: March 1582

Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 2, 1572-1582. Originally published by Her Majesty's Stationery Office, London, 1888.

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Citation:

'Cecil Papers: March 1582', in Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 2, 1572-1582( London, 1888), British History Online https://prod.british-history.ac.uk/cal-cecil-papers/vol2/pp500-501 [accessed 16 November 2024].

'Cecil Papers: March 1582', in Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 2, 1572-1582( London, 1888), British History Online, accessed November 16, 2024, https://prod.british-history.ac.uk/cal-cecil-papers/vol2/pp500-501.

"Cecil Papers: March 1582". Calendar of the Cecil Papers in Hatfield House: Volume 2, 1572-1582. (London, 1888), , British History Online. Web. 16 November 2024. https://prod.british-history.ac.uk/cal-cecil-papers/vol2/pp500-501.

March 1582

1146. [The Queen to the Duke of Anjou.]
1582, March 15.— (fn. 1) “Monsieur, je sens si grand combat en mon âme entre la nonchaillance qu'on faict de moy, et le soing que je tiens de vous, que difficilement me puis je vaincre si avant pour me mesler aulcunement de voz affaires. Car si prières souvent faictes, ou requestes larmoyantes largement coulantes, eussent eu la force de démouvoir vostre voiage si précipitemment faict, n'en ayant asseuré fondement pour y bastir espérance vray semblable de heureux succès, vous n'eussiez esprouvé trop à vostre perte la sequelle de si malposé jugement. Et aussy ne puis celer le mal qui me tormente, de veoir trop clairement le peu d'esgard et grand mespris que du commcement et tousjours dépuis avez faict de mes advis ou admonitions; qui me faict quasi hors de sens, cognoissant en mon cœur la sincérité immaculée en vostre endroict, vous ayant mis au premier renge de tout mon sousy [souçi], postposant le respect de moy mesme, et ce que me peult toucher de plus près, pour vostre honneur et sauveté, bendant (sic) mes yeulx au bien ou mal qui vous pourroit arriver, oubliant tout ce que me seroit le plus utile, voire, faisant mes meilleurs subjectz doubter que je ne leur oubliasse, ains leur perillasse, pour vous accommoder le mieulx, mettant en derrière le regard de l'Angleterre pour me souvenir de mon affection, qui je confesse avoir esté de telle qualité, que me resemblay au rideau qui s'esbranlant par toutes sorte de ventz, me lessant de flotter sans timon pour accompaigner vostre navire, elisant plustost de périr en ceste mode, que regner sans vous. Mais quant il me souvient que d'accompaigner les esgarantz seroit trop pour me faire faillir le droict chemin, et que mon péché me seroit le moins que le vostre fut si grand, aymant mieulx d'aller solitaire que si mal fourny, je vous délaisseray en si espineux sentier, et me mettray au grand chemin, qui se nomme le Royal, qui desdaigne de correspondre à telle ingratitude, me tournant à regarder plustost ce que vous défault que ce que méritez. Sur quoy, je vous envoye ce iidel pour vous servir s'il peult pour mieulx accommoder voz difficultez; et, s'il ne peult ce que je souhaite, au moins il monstrera la bonne volonté que ne vous manquera au besoing, quelque peu de raison que me faictes pour en tenir compte, comme je donne en charge à ce postillon pour vous dire de ma part, à qui j'ay commis un estrange instruction, fondée sur ne sçay quoy; mais tendant je cognois ou de demourer en une ignorance la plus estrange que jamais se peult nommer, ne schachant plus que chascun pauvre merchant mande à son maistre, me tenant au dernier lieu ou quelque intelligence arrive, qui est ung vray paradoxe, et que me mect à la fin de mon françois, non de mon latin, souhaitant que deux ou trois heures me feussent libres, pour en présence vous ouvrir le fond de mon cœur. Mais, O mon Dieu, que vain désir! car si ce fut, vous n'en prendriez profit pour ne chaloir trop. Dieu vous garde de sa main sacrée, et vous donner (sic) bon conseil, Vostre très asseurée, E.”
Endorsed, in Elizabeth's hand, “to Mounsieur my lettar;” also, in another hand, “N. 27.”
Draft. 1¾ pp.
Copy of the preceding. 2 pp.
1147. The Count of Emden.
1582, Mar. 31. Licence to Edgar, Count of Emden, to transport one thousand broad woollen cloths or, in lieu of them, three thousand of “carseys” from London, duty free.—Greenwich, 31 March 1582.
Sign manual. 1 sheet.

Footnotes

  • 1. There is a marginal note at the beginning of this letter, “Coppie, 15 Mars 1582.”